• adolecsence

     

    A l’adolescence, j’étais en pension, donc certaines difficultés à assouvir cette passion. A part guetter la femme du sous directeur qui venait nous réveiller tous les matins en laissant échapper un bout de dentelle de sa robe de chambre, ou encore surveiller le tas de linge sale du lundi matin ou il pouvait y avoir une ou deux de ses combines, il n’y avait pas grand-chose à se mettre sous la dent.

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    Pendant les vacances, c’était un peut différent. J’avais perdu mon trésor, mais il y avait quelques compensations. Tout d’abord il y a toujours eu chez nous des étrangères, allemandes ou hollandaises, filles au paire ou étudiantes. Elles laissaient souvent des bas filés dans leur corbeille à papier et leurs commodes étaient la plupart du temps bien garnies.

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    Une d’elle en particulier se promenait souvent dans la maison sans jupe, avec des combinaisons comme je n’en n’avait ja mais vues : rose fuchsia, mauve, jaune, bleu, bref, un festival de couleur, provoquant chez moi de gros émois.

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    A la campagne, c’était une époque bénie : sur les cordes à linge, il était rare qu’il n’y ai pas de dentelles flottant au vent. Il m’est arrivé plusieurs fois la nuit d’aller emprunter ces merveilles soyeuses et de les rendre la nuit suivante le moins pollué possible. Je sens encore leur humidité de linge pas complètement sec, et leur odeur de lessive .

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    Au lycée, ce fut une période assez intéressante, vers 1965, les filles mettaient encore des combinaisons. Surtout elles commençaient à en mettre, souvent celles de leur mère, un peu trop grandes. C’était un vrai bonheur, car souvent c’étaient de véritables hémorragies de dentelles. Aux point que l’assiduité de certains cours étaient fortement perturbée par la vision des dentelles de mes voisines.

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    Puis est arrivée la fac. Seul dans un studio, plus cave que studio. Une plus grande liberté bien sûre et j’ai parcouru Paris à la recherche de ma passion. Tout d’abord il suffisait de faire une centaine de mètre sur un trottoir pour apercevoir un bout de dentelle clignotant sous une jupe.

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    Les vitrines de lingerie avec des mannequins couverts de dentelle étaient légion. Et puis il y avait les grands magasins. BHV, Samaritaine, Printemps. Ces magasins présentaient leurs invendus dans des grands bacs. Imaginé un grand bac rempli de lingerie, surtout des combinaisons, et une dizaine de personnes farfouillant dedans pour trouver la perle rare. Le nylon était tellement tripoté qu’il en devenait gris de crasse.

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    La même chose au marché aux puces de Clignancourt un grand étale en U couvert de combinaison, de chemises de nuits et de déshabillés. Une vingtaine d’hommes en train de faire leur choix. J’ai eu entre les mains une chemise de nuit de fabrication américaine au touché merveilleux, mais je n’ai pas encore su faire le pas et l’acheter. Je n’osait pas encore.

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    Un peut plus tard, rue de Rivoli, sur le trottoir de la Samaritaine sans doute, un étale de lingerie qui vendait des combinaisons. J’en avait repéré une mignonne, bleu, à 4frs 75. J’ai fait le pas, et en donnant les pièces à la vendeuse, elle me dit « ho ! elles sont toutes chaudes. »Accueil


    Je brulais littéralement. Rentré chez moi, j’ai quasiment explosé. J’ai passé une nuit fiévreuse avec, et le lendemain matin je l’ai mise à la poubelle.

    les photos ont été collectées sur:
    http://slip-graphic.jp/
    http://www.glamourgurlz.com/
    flicr


     

     

     


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